Du champ au bar : l'orge brassicole, une culture d'avenir avec Cristal et Arvesta
Sous l'impulsion de la marque de pils Cristal et d'Arvesta, une centaine d'agriculteurs belges s'apprêtent à récolter l'orge brassicole. Un choix pour la qualité de la production locale, mais aussi pour plus de sécurité et moins de risques.
Au cours des derniers mois, nous avons dû subir de nombreuses précipitations dans notre pays. Les fortes pluies ont considérablement perturbé la saison des semis et des plantations dans l’agriculture. « Ces dernières années, les conditions météorologiques au printemps sont devenues extrêmement imprévisibles et volatiles. Nous observons de plus en plus de conditions météorologiques extrêmes, comme les fortes précipitations de ces derniers mois. Il est difficile de nier le changement climatique » dit Pierre Warnier, 37 ans, agriculteur qui habite Villers-le-Bouillet près de Liège.
Avec ses deux frères Thierry et Frédéric, Pierre fait partie de la cinquième génération d'agriculteurs qui gèrent chaque jour l'exploitation familiale avec cœur et âme. Pour la deuxième année consécutive, Pierre cultive de l'orge brassicole en partenariat avec Cristal et Arvesta. Ses 10 hectares représenteront environ 85 tonnes d'orge qui, une fois approuvée, sera maltée et utilisée dans la Cristal. « L'orge que nous allons bientôt récolter, fin juin-début juillet, a été semée en octobre de l'année dernière. Contrairement à mes pommes de terre ou à mes betteraves, la pluie n’a pas perturbé la croissance de l’orge ». Cependant, pour Pierre, les températures peuvent augmenter afin que l'orge puisse mûrir dans de bonnes conditions. « Pour toutes nos cultures, nous visons la meilleure qualité. C'est là que nous voulons nous distinguer en tant qu'agriculteurs. Nous retrouvons cette passion commune chez Arvesta et les brasseurs de Cristal. Contribuer à un produit de haute qualité et authentiquement belge est pour nous une valeur ajoutée importante ».
« L'orge brassicole est un choix d'avenir »
Jan Coenegrachts (40) de Riemst, qui cultive de l'orge brassicole pour la troisième année consécutive, est de la même opinion. « Cette année, je cultive environ 15 hectares et chaque année j'en cultive un peu plus en fonction des parcelles qui se libèrent. L'orge de brasserie est relativement facile à cultiver et c'est une culture de repos : le sol n'a pas besoin d'un travail intensif et peut se rétablir. Par conséquent, je peux facilement l'intégrer dans le cycle de croissance de mes betteraves, oignons, carottes, pois, chicorée, maïs et pommes de terre ». Également important car les défis concernent également l'azote, en plus du changement climatique. L'orge brassicole a besoin d'une faible teneur en protéines et donc de peu d'engrais. En effet, s’il y a trop de protéines, la Cristal deviendrait une pils trouble. « L'orge de brasserie est également avantageuse sur le plan financier », déclare Jan Coenegrachts. « Par rapport à d'autres céréales, j'obtiens une prime d'Arvesta et Cristal. Et en plus, mon risque est limité : si la récolte est décevante, je vends l'orge comme fourrage. Si je cumule les avantages pratiques et financiers, l'orge brassicole est pour moi un choix d'avenir à plusieurs niveaux. Et bien évidemment, je suis incroyablement fier de pouvoir contribuer à la création de la Cristal! »
Travail spécialisé
« Il y a quelques années encore, l'orge brassicole en Belgique - pourtant pays de la bière par excellence - avait quasiment disparu. Cette tendance s'est inversée depuis, sous l'impulsion d'une demande croissante du marché pour du local et de partenariats intelligents comme celui entre Cristal et Arvesta », souligne Esther Monard, Business Development Director Agri & Horti chez Arvesta. En 2022, au début de cette initiative, 49 agriculteurs belges se sont engagés à produire 2 000 tonnes d'orge sur une superficie d'environ 300 hectares. En 2024, ce chiffre est passé à 95 agriculteurs flamands et wallons cultivant 3 500 tonnes d'orge brassicole sur une superficie de 600 hectares. Cette tendance se reflète également dans les chiffres de Statbel, avec des tonnages d'orge de brasserie qui ont presque doublé entre 2018 et 2022, passant de 3.711 à 6.522. En tant que céréale, l'orge brassicole s'intègre parfaitement dans le plan de culture traditionnel d'un agriculteur. Ce n'est pas une culture difficile, mais elle exige du temps, de l'énergie et des compétences de la part de l'agriculteur. C'est précisément là qu'Arvesta joue un rôle de soutien et de conseil auprès des agriculteurs. « L'orge brassicole doit être d'une qualité suffisante pour être transformée dans la malterie et ensuite utilisée dans la brasserie. Cela signifie, par exemple, que la teneur en protéines de l'orge doit être suffisante et les conditions de récolte et de stockage doivent être bonnes ».
La qualité, du champ de l'agriculteur au verre de bière
Chez Cristal aussi, ils sont convaincus de la valeur ajoutée de l'orge brassicole belge. Ellen Mertens, maître brasseur : « Cristal est un pionnier de la pils. Pour nous, être pionnier signifie se concentrer sur la qualité, du champ de l'agriculteur au verre de bière. Grâce à la chaîne courte avec les agriculteurs belges et à la collaboration avec Arvesta, nous pouvons contrôler et garantir la qualité à tout moment. Nous avons confiance dans le produit livré par nos agriculteurs belges ». Aujourd'hui, Cristal travaille avec environ 74 agriculteurs en Flandre et en Wallonie. Ils cultivent quelque 460 hectares de champs pour un rendement estimé à 3 000 tonnes d'orge brassicole. Cette orge est transformée en malt chez Albert Maltings à Puurs-Sint-Amands avant d'être acheminée vers la brasserie à Alken. Cristal est donc de loin le plus gros acheteur d'orge brassicole belge.